La dime élevée au rang de Bill.
Johni
Saint-Sauveur
La dime représente
un monème connoté à une dixième partie de son revenu, de son labeur, de son élevage,
de sa pêche sans exception d’un statut
professionnel quelconque. Aucune classe sociale n’était exonérée jadis de cette obligation, telle véhiculée par
certains théologiens qui brandissent une tradition catholique datée du Moyen-âge,
enseignée en catéchisme pour être attribuée à des recommandations bibliques. Réalisons que le
terme charpentier figure seulement dans deux passages de la Bible relatés dans
deux contextes différents n’évoquant même pas la dime (Matt. 13 :55 ;
Esaie 44 :13).
Ces penseurs
professionnnels, par cette dérogation, souhaitent décharger Jésus, fils de
charpentier, de ce devoir de droit divin et, par corrélation, les chrétiens d’aujourd’hui. Dieu a rappelé au
peuple d’Israël, après plus de 400 cents ans de servage en Egypte, que la notion de 10%(ten percent) tirée de leurs ressources matérielles demeure une contribution consacrée
au créateur (voir Lev. 27 :32). A l’époque des patriarches, Abraham et
Jacob pratiquaient le respect scrupuleux de ce principe en donnant la part réclamée des butins de guerre, des élevages, des récoltes selon l’économie de l’époque
(Gen. 14 :20, 28 :22).
Ce système d’échange
économique allait favoriser le paiement
de la dime : ‘’De plus, Levi, qui perçoit la dime, l’a payée, pour ainsi dire, par Abraham’’ Heb. 7 : 9.
L’auteur de l’épitre aux hébreux, comme public cible, prend a contre courant
les détracteurs de l’économat chrétien prônant, mis en cause de leur propre théologie mal fagotée et
de leur vision du monde étriquée, que le paiement de la dime n’est mentionnée
nulle part dans la Bible voire dans la réalité néotestamentaire. Si le peuple
de Dieu périt faute de faux
enseignements ; quant aux leaders, ils
seront dépouilles du sacerdoce….Osée 4 :6.
Certains pasteurs clament haut et fort en pirouettant que la
dime est tributaire à la loi cérémonielle rythmée de sept fêtes religieuses annuelles (Pains sans levain, Prémices, Moisson, Trompettes,
Expiations, Tabernacles et Jubilé) qui furent accompagnées de rituels, de sacrifices, de libations et de saintes
convocations selon Lévitique chapitre 23. La dime n’y est pas mentionnée.
Pourtant, la fête obsolète de la moisson est célébrée dans certaines assemblées
chrétiennes comme catalyseur de provisions pour des comptes bancaires. A l’instar de tous les commandements remontant
à la période ante et post diluvienne, la dime a été reprise pour le bonheur de
la nouvelle nation israélite(Es 42 :21).
D’autres leaders
spirituels évoquent, pour leurs beaux-fils, l’idée de dépouiller les brebis du
troupeau par le relèvement du plafond de
la barre des 10% de la dime prescrite dans les saintes écritures (Malachie
3 :10) pour atteindre le niveau
pharaonique le plus élevé comparé a la variante d’un bill ou d’une facture. Ils ont recours à la formule de
l’assistance destinée aux saints (la collecte), de nature philanthropique, pour l’appliquer au système de la dime (2 Cor. 9 :7). Tout
texte pris hors de son contexte devient un prétexte, et ceci pour mal faire. Rassurez-vous,
Le Seigneur, dans son amour, a promis de
secourir ses brebis exposées aux oiseaux
de proie étoffés de tous les poils (Ezéchiel
34 :10).
Durant son ministère
terrestre, Jésus a martelé l’importance de ce principe en mettent l’emphase sur
son obligation et sa pérennité par l’emploi du verbe falloir et le recours à l’imparfait
indiquant une action alliant le passe au présent ‘’C’est là ce qu’il fallait
pratiquer sans oublier les autres choses….’’ Matt 23 :23. L’apôtre Paul a renforce
l’idée de maintenir l’économat systématique constitué des dimes et des
offrandes pour les pasteurs qui s’adonnent aux mêmes activités que les lévites qui s’affairaient au temple 1 Cor. 9 :13.
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