Joseph Antoine Petit-Homme, le géant aura survécu à sa mort.
JOHNI SAINT-SAUVEUR
Des dizaines de
‘’Braves et infatigables laïcs de Salem’’, en provenance d’Haïti, du Canada et
des villes étatsuniennes, se sont réunis dans la matinée du lundi 3 novembre écoulé
au local du Temple Baptiste Haïtien Béthanie de New Jersey pour accompagner l’archétype père de famille, chef-guide, professeur,
mentor et ami vers sa dernière demeure ‘’Rosehill Cemetery’’.
Né le 13 Mars
1961 sur la terre de Dessalines, Petit-Homme , issu d’une famille de petite
robe, allait passer une partie de sa vie dans le quartier de Sicot, Est de Carrefour-Feuilles,
avant de s’installer au début de la décade 90 à Babiole, zone Turgeau , suite
d’avoir convolé en justes noces avec la venus Yvrose Rousseau, membre du
Temple I, Rue de la Réunion.
Drapé de ses
multiples statuts, le polyvalent ‘’Ti Tom’’,
attiré par la vague de la migration occidentale, allait débarquer, comme plus
d’un, sur les rives de la terre de Martin Luther King au cours de l’année 1995
emportant dans son esprit, vu ses talents, des rêves à réaliser à l’instar de
la femme au pot au lait.
Sept ans plus
tard, ‘’Djo’’ s’est installé à New Jersey en 2002 pour retrouver l’atmosphère
et l’encadrement de la famille de sa
femme qui allait sous peu tomber malade
au point de recourir à l’usage d’une chaise roulante pour ses déplacements. Une
telle situation allait assombrir son
ciel tout en remettant en
question les perspectives et repoussant les agendas personnels.
‘’Si quelqu’un n’a
pas soin des siens et particulièrement de ceux de sa famille, il a renié la foi,
et demeure pire qu’un infidèle’’, cet avertissement n’est pas étranger à ce
familier des pages sacrées qui s’est démené corps et âme en acceptant d’exécuter
des taches de bas étage (KFC, CNA) en vue de répondre aux obligations familiales
(femme handicapée plus quatre enfants : Elielle, Jonathan, Shadrac et
Judith).
‘’Djo’’ allait
tomber dans les rets de la machine de l’occident, un tyran n’épargnant ni autochtone
ni meteque, en l’amputant de sa femme le 15 Avril 2012. Son petit frère Jean-Baptiste
Petit-Homme, en séjour aux Etats-Unis en aout 2013, a rendu le témoignage relatif au somme
de labeur qui imposait son grand frère de laisser la maison lundi matin pour y
retourner mardi dans l’après-midi (+ de 24h).
Le géant
souffrait dans son âme sans laisser transpirer sa douleur au point de garder un
profil haut en face de ses enfants, de
son entourage, de son cercle d’amis et des laïcs de l’Eglise Adventiste
Eben-Ezer de New Jersey ayant joui des élans de la dernière phase de sa vie révélée par sa
fille ainée ‘’Mon père a vécu 14 mois au lieu de six selon les prédictions des médecins’’.
Avant de rendre
le dernier soupir, ‘’Ti Tom’’ avait déjà
jeté le dévolu sur ‘’Ben’’ (Pasteur Arbentz Pierre Antoine), qui lia connaissance avec son mentor après le baptême
évangélique à l’âge adolescent (Salem), pour présenter l’homélie de
circonstance agrémentée des performances musicales du talentueux violoniste
Lucannes Louis.
Plusieurs membres
de diverses délégations avaient planifié de visiter Joseph Antoine sur son lit
de souffrance. Toutefois, James St-Paul,
son compagnon d’âmes, depuis belle lurette, a eu le privilège de l’assister
dans les derniers instants pour lui
confier ces derniers mots, le sabbat 25
octobre 2014,: ‘’Jesus revient’’ (Maranatha !). Qui sera la prochaine
victime ?
"Djo" , "Ti Tom" aura survecu a sa mort en nous rappelant sans cesse l'oeuvre de sa foi, le travail de sa charite et la fermete de son esperance en notre Seigneur Jesus-Christ , devant Dieu notre Pere.(1 Thes 2: 3).
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