De vaines discussions entre des acteurs sur une scène politique, selon Pasteur Patrick Villiers
Johni Saint-Sauveur
Le Chef du comité
exécutif du Conseil National Spirituel des Eglises d’Haïti (CONASPEH) Pasteur
Patrick Villiers a exprimé son
ras-le-bol face aux nuages sombres qui obscurcissent l’atmosphère de vie du
pays tout en affectant la vision des décideurs politiques engagés dans une bataille préélectorale aux
perspectives sans issue.
Intervenant à
l’espace ‘’Actualités Plus’’ sur le réseau
culturel haïtien, Mr Villiers a relaté la représentativité de CONASPEH qui étend ses tentacules sur plusieurs régions
du territoire national grâce à des bureaux établis dans la commune de
Tabarre(Ouest), aux Cayes(Sud), Hinche(Plateau Central), à Jacmel(Sud-est)
et Artibonite.
A vocation non
politique, les dirigeants de cette
organisation se proposent pour mission d’encadrer les pasteurs et évangélistes
dans l’accomplissement de leur ministère exercé parfois dans des coins reculés
du pays tout en conduisant des séminaires de formation en éducation adressés
aux leaders des classes dominicales(cours de théologie), de la jeunesse dans
les écoles et des adultes(alphabétisation).
Reconnu d’utilité
publique, le staff administratif a développé des liens fraternels avec des organisations évoluant
sur le plan régional au niveau de la caraïbe réunissant les grandes et petites Antilles,
de l’Amérique du Nord incluant les Etats-Unis et le Canada ainsi que des pays
sur le continent asiatique soit la Corée du Sud.
Face à la
conjoncture politique, Pasteur Villiers
a fait ressortir son désenchantement au regard des attitudes de
dilatoire et des chamailleries affichées par les protagonistes au détriment des
attentes du peuple haïtien, de la société civile et des institutions
internationales voire religieuses qui
redoutent une ampleur du phénomène de la pauvreté et des menaces épidémiques.
Ayant appuyé la candidature
et l’élection de l’actuel chef de l’état, il a présenté un tableau mi-figue,
mi-raisin des trois années de l’action
gouvernementale qui n’aborde pas les
aspects super structurels du système pour se livrer à des solutions palliatives
et des luttes de tranchée par la priorité octroyée au secteur catholique, au
lieu de faire preuve de laïcité, dans
toutes ses démarches et ses recherches
de sortie de crise.
L’opposition
politique tombe dans l’exagération en prônant la solution de la table rase en
vue de résoudre la crise préélectorale, a jugé le leader de CONASPEH prophétisant
qu’une telle option ravivera les querelles de chapelle, la revue à la hausse de la criminalité, du kidnapping et
l’ouverture d’une brèche aux issues incertaines.
Les résultats
des séances de consultations initiées
par le pouvoir exécutif seront vains si les participants continuent de
prioriser leur petit ego et des intérêts
personnels dans le partage de la gouvernance administrative, a souligne Patrick
Villiers. Ce dernier a recommandé aux acteurs de traiter les problèmes de fond
prenant en compte la correction des velléités de la loi mère, le travail des
parlementaires, l’arbitrage des conflits entre les pouvoirs, la garantie des
prochaines élections par un replâtrage
du CEP en ajoutant 9 autres personnalités inspirées de l’esprit de l’article
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